3 QUESTIONS À MICKAËL LANDREAU

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ANCIEN ENTRAÎNEUR DE L’ÉQUIPE PROFESSIONNELLE DU FC LORIENT

Quels sont les critères de sélection du FCL ?

Le profil-type, c’est un joueur qui va mûrir, à qui nous allons enseigner notre fonctionnement, notre pédagogie, pour pouvoir demain être un élément de l’équipe professionnelle. Je souhaite que chaque joueur de notre effectif puisse avoir des projets personnels tout en étant dans une dynamique collective. Les critères de sélections peuvent être différents entre la formation et les professionnels – coté professionnel l’objectif est de recruter des joueurs capables d’apporter un équilibre, une maturité avec des qualités fortes pouvant faire la différence tout en s’imprégnant du projet du club. Je souhaite également que chaque joueur soit dans une dynamique de développement personnel tout en étant au service du collectif.

Comment accompagnez-vous le développement de la performance de l’équipe ?

L’ambition du club est bien sûr de pouvoir remonter en Ligue 1 mais également de conserver l’équilibre du projet. À mon arrivée, j’estimais qu’avec 36 joueurs, nous étions en sureffectif, nous devions revenir à 23-24 joueurs (dont 30% environ issus du centre de formation) pour réussir le pari du collectif et de l’engagement. Il fallait retrouver cet équilibre entre des joueurs plus anciens qui apportent la maturité, l’expérience et de plus jeunes joueurs qui osent et apportent un souffle nouveau.

Après chaque match nous possédons plusieurs moyens d’analyse dont la vidéo qui permet d’effectuer des retours individuels et collectifs. Les échanges individuels nourrissent le projet de jeu collectif et permettent de fixer des objectifs et de discuter des situations à développer (éviter la culture de l’alibi). Nous avons encore de la marge !

Comment développer un haut niveau de performance (individuel et collectif) et comment le mesurer ?

Je suis le garant du collectif. Je dois être un guide pour professionnaliser ce que j’estime aujourd’hui être le football moderne. En amont, c’est tout ce qui porte sur l’hygiène de vie, sur l’alimentation, sur la prévention, sur le renforcement musculaire, sur la récupération grâce au stretching, au yoga… Notre responsabilité à nous, c’est de poser un cadre où les joueurs seront heureux de se retrouver et de vivre ensemble. Quand tu apprends à connaître l’autre, quand il faut le défendre ou attaquer ensemble, tu fais plus naturellement des efforts…

Nous passons beaucoup de temps avec le groupe. En début de saison, j’ai organisé des mini olympiades, nous sommes allés rencontrer les pompiers de Plœmeur, car selon moi, un club de foot a également un rôle sociétal. Chez PEGASUS, nous sommes partis à 35, avec le staff et tout le groupe, pendant 24 heures. Nous cultivons le fait de pouvoir passer du temps ensemble dans un contexte différent, de sortir de notre zone de confort. Nous sommes animés, pleins de convictions et nous souhaitons nous challenger pour progresser.